L’élixir d’amour
Septembre 2026 | ||||||
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Lu | Ma | Me | Je | Ve | Sa | Di |
L’Élixir d’amour – Gaetano Donizetti
Melodramma giocoso en deux actes
Livret de Felice Romani
Nouvelle production du Teatro alla Scala
Chaque année, la Scala confie une production aux forces de l’Académie du Teatro alla Scala : l’orchestre, les solistes et le chœur ont l’opportunité de se produire sur la grande scène devant le public de la saison. En 2026, une nouvelle production de L’elisir d’amore de Gaetano Donizetti est prévue, conçue pour être ensuite adaptée à un jeune public. Cette production offre l’occasion à deux artistes d’effectuer leurs débuts importants : Marco Alibrando, l’un des chefs italiens les plus prometteurs de la nouvelle génération, récemment nommé directeur musical du Nationaltheater et de la Staatskapelle de Weimar, et moteur du projet innovant milanais Voce all’Opera, s’impose rapidement en Italie comme à l’international. Maria Mauti rejoint la Scala après son travail d’écrivaine et de documentariste, ainsi que ses débuts dans la mise en scène d’opéra avec Norma à Macerata.
Argument
L’action se déroule dans un village basque à la fin du xviiie siècle.
Acte I
Le timide Nemorino est amoureux d’Adina, une belle fermière riche et instruite qui se moque de ses sentiments (cavatine « Quanto è bella, quanto è cara »). Pendant que ses paysans se reposent, elle leur lit l’histoire de Tristan et Iseult et du philtre d’amour bu par cette dernière (cavatine « Benedette queste carte!… Della crudele Isotta »). Nemorino aimerait se procurer un philtre semblable. Soudain, le sergent Belcore et ses soldats arrivent au village pour y prendre quartier. Belcore, très sûr de lui, entreprend de faire la cour à Adina et la demande même en mariage (cavatine « Come Paride vezzoso ») ; Adina s'amuse du jeu de séduction de Belcore, mais ne le décourage pas. Nemorino tente de nouveau d’exprimer ses sentiments à Adina, qui, fatiguée de la cour que lui fait constamment le jeune homme, le repousse en lui disant qu'elle est capricieuse et inconstante et qu'il devrait l'oublier et courtiser d'autres femmes (duo « Chiedi all'aura lusinghiera »).
Le docteur ambulant Dulcamara fait alors son entrée (cavatine « Udite, udite, o rustici »). Nemorino lui demande le « philtre de la reine Iseult » pour gagner le cœur d’une femme. Dulcamara lui vend alors une bouteille de vin de Bordeaux en précisant que l’effet ne se fera pas sentir avant 24 heures – à ce moment, il sera parti du village depuis longtemps. Nemorino boit aussitôt le breuvage et se sent tout de suite plus assuré. Certain de l’efficacité de l’élixir, en attendant que celui-ci fasse effet, il affecte l’indifférence vis-à-vis d’Adina. Surprise et irritée, pour se venger de Nemorino, celle-ci accepte la demande en mariage de Belcore. Le mariage est tout d'abord fixé six jours plus tard, puis, quand un billet arrive ordonnant le départ des troupes, au jour même. Nemorino prend peur ; triomphante, Adina accepte l’offre de Belcore. Nemorino la conjure d’attendre le lendemain (puisque l'élixir aura fait effet), en vain (quatuor « Adina, credimi, te ne scongiuro »).
Acte II
Les célébrations des noces commencent, en l’absence de Nemorino. Adina décide de reporter la signature du contrat de mariage, afin de pouvoir pleinement tirer vengeance de Nemorino. Ce dernier retourne consulter Dulcamara pour lui demander une seconde bouteille d’« élixir », mais le jeune homme n’a plus d’argent. Il accepte de s’enrôler dans la troupe de Belcore en échange de 20 écus (duo « Venti scudi »).
Pendant ce temps, les filles du village apprennent que le vieil et riche oncle de Nemorino vient de mourir, léguant sa fortune à son neveu. Nemorino l’ignore encore, mais il est devenu un parti avantageux : aussitôt, les paysannes l’entourent et se disputent ses faveurs. Déconcerté, Nemorino attribue l’effet à l’élixir. Adina, qui n’est pas davantage au courant de l’héritage, observe la scène avec étonnement. Le docteur Dulcamara lui explique alors l'achat de l’« élixir » et l’enrôlement de Nemorino. Comprenant tout, affligée que tant de femmes s'empressent autour de Nemorino, et regrettant d'avoir éconduit un homme qui éprouve pour elle un amour si sincère, Adina se flatte de pouvoir reconquérir le jeune homme, non pas avec un élixir, mais par ses regards et son sourire.
Nemorino s’apprête à partir avec la troupe de Belcore. Lorsque les jeunes filles du village se pressaient autour de lui, il a aperçu une larme furtive dans les yeux d’Adina et comprend qu’elle l’aime (romance « Una furtiva lagrima »). Celle-ci rachète l’engagement de Nemorino à Belcore et annonce au jeune homme qu’il n’a plus à partir. Elle lui avoue son amour (air « Prendi, per me sei libero »). Belcore accepte avec bonne grâce sa défaite : il y a d’autres filles de par le monde. En revanche, Dulcamara triomphe : c’est son élixir qui a permis la réunion des deux jeunes gens, ainsi que son enrichissement personnel.
Programme et distribution
Direction musicale : MARCO ALIBRANDO
Mise en scène : MARIA MAUTI
Orchestre et solistes en chant lyrique de l’Académie du Teatro alla Scala
Chœur d’enfants de l’Académie du Teatro alla Scala
Teatro alla Scala Forfaits Touristiques
La Scala de Milan, en italien Teatro alla Scala (ou simplement la Scala) à Milan, datant de 1778, est un théâtre d'opéra italien.
Avec le Teatro San Carlo de Naples, qui date de la même époque, et la Fenice de Venise, bâti quatre ans après, la Scala fait partie des salles d'opéra italiennes de renommée internationale.
L'opéra a été construit en deux ans par l'architecte Giuseppe Piermarini sur la commande de Marie-Thérèse d'Autriche après la destruction par le feu de l'ancien théâtre ducal. Il a été inauguré le 3 août 1778 en présence de l'archiduc Ferdinand d'Autriche avec l'opéra l'Europa riconosciuta d'Antonio Salieri et le ballet Apollo placato de Giuseppe Canziani. Le site choisi est celui de l'église Santa Maria della Scala (« Vierge à l'échelle ») qui fut démolie à cette occasion, laissant son nom au théâtre et son patrimoine artistique à l'église voisine de San Fedele.
Ce théâtre vit l'évolution de l'opéra italien avec Domenico Cimarosa, la création de plusieurs opéras majeurs du répertoire italien dont le Il turco in Italia de Rossini, Il Pirata (1827) et surtout Norma (1831) de Vincenzo Bellini. La salle souffre cependant de la concurrence des autres sites dont le Teatro Carcano situé dans la même ville et qui voit la création de plusieurs œuvres majeures.
C'est Giuseppe Verdi qui y fait les premières de plusieurs grandes œuvres et qui permet à la salle de parvenir au prestige actuel, même si ce dernier délaisse le lieu à partir de 1845. La Scala donne encore des représentations prestigieuses mais il n' y a plus guère de création majeure. Verdi revient alors avec Aida en 1872 (créée en Égypte l'année précédente), Otello (1887) et Falstaff en 1893.
La Scala a donné de nombreuses représentations des opéras de Richard Wagner ainsi que ceux des post-véristes.