Lucia di Lammermoor

Acheter des billets
Juin 2026 Next
Lu
Ma
Me
Je
Ve
Sa
Di

 

Lucia di Lammermoor – Gaetano Donizetti
Opéra en trois actes
Livret de Salvatore Cammarano (version napolitaine de 1835)

 

Chef-d'œuvre marquant de l'histoire du théâtre musical, Lucia di Lammermoor naît de la rencontre entre la sensibilité du mélodrame italien et l’atmosphère gothique du roman de Walter Scott. Le metteur en scène Yannis Kokkos, qui a créé cette production en 2003 sous la direction de Riccardo Chailly, voit dans cet opéra une chasse impitoyable où la victime sombre dans la folie – exprimée par Donizetti à travers le son éthéré de l’harmonica de verre. Cette reprise est confiée à Speranza Scappucci, cheffe d’orchestre experte du bel canto, qui a fait ses débuts à la Scala avec I Capuleti e i Montecchi de Bellini. La distribution réunit des voix prestigieuses : aux côtés des solistes Rosa Feola, Pene Pati et Boris Pinkhasovich, Michele Pertusi campe un Raimondo imposant.

 

PREMIER ACTE : 43 minutes
Entracte : 25 minutes
DEUXIÈME ACTE : 43 minutes
Entracte : 25 minutes
TROISIÈME ACTE : 60 minutes
Fin

 

Argument

L'action se déroule dans l'Écosse de la fin du xvie siècle. Les familles luttent entre elles, tandis que les guerres entre catholiques et protestants font rage. Les Ashton — depuis longtemps les grands rivaux des Ravenswood — ont pris possession du château de ces derniers, situé près de Lammermoor.

 

Acte I

Les appartements d'Enrico

Des mois ont passé sans qu'Edgardo ne donne de ses nouvelles. C'est en fait Enrico qui a donné l'ordre d'intercepter toutes ses lettres. Il a également arrangé un mariage entre sa sœur et Arturo Bucklaw. Les invités et Arturo arrivent au château lorsque Lucia entre, pâle. Elle reproche à son frère son manque d'humanité et lui rappelle qu'Edgardo lui a demandé sa main. Enrico lui montre alors une fausse lettre censée prouver l'infidélité de l'absent. Finalement, Raimondo arrive à convaincre Lucia d'épouser Arturo en invoquant la mémoire de sa mère. Face au chantage du chapelain, elle accepte, mais est bien décidée à se donner la mort une fois le mariage consacré.

Une salle décorée pour accueillir Arturo

Arturo est accueilli par un chœur. Enrico le prépare à la réaction de sa sœur. Cette dernière arrive et, indifférente, signe le contrat de mariage. Edgardo survient, réclamant sa fiancée. S'ensuit un sextuor avec chœur décrivant la tournure particulière des événements. Enrico, Arturo et Edgardo s'apprêtent à se battre lorsque Raimondo montre le contrat de mariage signé de la main de Lucia. Edgardo reprend l'anneau de sa fiancée et s'enfuit en la maudissant. Ce sextuor est l'un des passages dramatiques les plus remarquables de toute l'histoire de l'opéra.

 

Acte II

Une salle de la tour de Wolferag

Enrico rendu fou de rage par l'intrusion d'Edgardo, qui est son rival politique, se rend chez celui-ci et le provoque en duel, espérant ainsi en finir avec le jeune homme qui est l'ultime représentant de la famille Ravenswood ennemie des Lammermoor depuis des siècles.

Salle de réception du IIe acte

Alors que se déroulent les festivités du mariage, Raimondo bouleversé surgit soudain et annonce aux invités horrifiés que Lucia a tué Arturo et qu'elle est devenue folle. La jeune fille arrive hagarde, echévelée et ensanglantée. Dans la célèbre « scène de folie » (Il dolce suono), elle rêve son avenir, unie avec Edgardo, tandis que le puits du premier acte devient l'autel de leur mariage. Enrico qui revient de chez Edgardo se fait confirmer la nouvelle du meurtre d'Arturo et, sans se rendre compte de l'état de sa sœur, la menace d'une peine exemplaire; Raimondo et les invités interviennent à temps et lui font comprendre que la malheureuse n'est déjà plus dans le monde des vivants. Lucia prenant son frère pour son bien aimé Edgardo implore son pardon avant de le prier de veiller sur sa tombe. Après qu'elle s'est effondrée on l'emporte, mourante.

Cette scène de la folie est l'occasion pour l'interprète de Lucia de déployer sa virtuosité et sa technique dans une très belle scène dont le point central, la cadence, a été ajouté par la tradition dès la création.

Les tombes des Ravenswood

Edgardo attend Enrico avec l'intention de se jeter sur l'épée de son ennemi, ignorant le sort tragique de son ancienne fiancée. Il apprend par les familiers des Lammermoor qu'elle va bientôt mourir, et que dans sa démence elle réclame Edgardo. En entendant sonner le glas, il comprend que Lucia est décédée ce qui lui est confirmé par le chapelain Raimondo Bideben. Désespéré il se suicide en se poignardant ; il meurt en prononçant le nom de sa bien aimée.

Programme et distribution

Direction musicale : Speranza Scappucci
Mise en scène, décors et costumes : Yannis Kokkos
Lumières : Vinicio Cheli
Vidéo : Eric Duranceau

 

Distribution
Lord Enrico Ashton : Boris Pinkhasovich
Mademoiselle Lucia : Rosa Feola
Sir Edgardo di Ravenswood : Pene Pati
Lord Arturo Bucklaw : Leonardo Cortellazzi
Raimondo Bidebent : Michele Pertusi
Normanno : Paolo Antognetti

Orchestre et Chœur du Teatro alla Scala
Nouvelle production du Teatro alla Scala

Teatro alla Scala Forfaits Touristiques

La Scala de Milan, en italien Teatro alla Scala (ou simplement la Scala) à Milan, datant de 1778, est un théâtre d'opéra italien.

Avec le Teatro San Carlo de Naples, qui date de la même époque, et la Fenice de Venise, bâti quatre ans après, la Scala fait partie des salles d'opéra italiennes de renommée internationale.
 

L'opéra a été construit en deux ans par l'architecte Giuseppe Piermarini sur la commande de Marie-Thérèse d'Autriche après la destruction par le feu de l'ancien théâtre ducal. Il a été inauguré le 3 août 1778 en présence de l'archiduc Ferdinand d'Autriche avec l'opéra l'Europa riconosciuta d'Antonio Salieri et le ballet Apollo placato de Giuseppe Canziani. Le site choisi est celui de l'église Santa Maria della Scala (« Vierge à l'échelle ») qui fut démolie à cette occasion, laissant son nom au théâtre et son patrimoine artistique à l'église voisine de San Fedele.

Ce théâtre vit l'évolution de l'opéra italien avec Domenico Cimarosa, la création de plusieurs opéras majeurs du répertoire italien dont le Il turco in Italia de Rossini, Il Pirata (1827) et surtout Norma (1831) de Vincenzo Bellini. La salle souffre cependant de la concurrence des autres sites dont le Teatro Carcano situé dans la même ville et qui voit la création de plusieurs œuvres majeures.

C'est Giuseppe Verdi qui y fait les premières de plusieurs grandes œuvres et qui permet à la salle de parvenir au prestige actuel, même si ce dernier délaisse le lieu à partir de 1845. La Scala donne encore des représentations prestigieuses mais il n' y a plus guère de création majeure. Verdi revient alors avec Aida en 1872 (créée en Égypte l'année précédente), Otello (1887) et Falstaff en 1893.

La Scala a donné de nombreuses représentations des opéras de Richard Wagner ainsi que ceux des post-véristes.

Événements associés